En mémoire d’Alain Delon, disparu le 18 août à l’âge de 88 ans, le coq orange rend hommage au guépard à travers 4 films, devenus des classiques. Des chefs d’œuvres aboutis, dans lesquels l’acteur a démontré l’étendue de son talent et s’est illustré tantôt par une beauté glaciale, tantôt par une intensité brûlante, qui continue d’influencer les acteurs et les cinéastes aujourd’hui. Des films à voir, ou à revoir, pour se souvenir de ce monument du cinéma français.

Le guépard (1963)

Ce drame historique de Luchino Visconti, récompensé d’une palme d’or au festival de Cannes en 1963, est inspiré du roman de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, grand succès littéraire mondial de l’après-guerre. Alain Delon y incarne Tancrède Falconeri, prince sicilien qui observe le déclin de la noblesse et l’émergence d’une nouvelle bourgeoisie, et s’adapte aux changements politiques tout en cherchant à préserver les intérêts de sa famille. L’œuvre aborde les thèmes de la nostalgie, du changement social et de la perte d’influence de la noblesse, tout en offrant une réflexion sur la nature éphémère du pouvoir et de la richesse. Un film remarqué pour sa mise en scène d’une grande modernité, qui a permis à Alain Delon de confirmer son statut de très grand acteur du cinéma européen.

Le Samouraï (1967)

La performance d’Alain Delon dans ce film de Jean-Pierre Melville a marqué l’histoire du cinéma français pour son intensité et sa précision. Dans cet immense film noir, l’acteur incarne Jef Costello, un tueur à gage solitaire et énigmatique, qui cherche à savoir qui l’a embauché et a tenté de le faire tuer…

La Piscine (1969)

Réalisé par Jacques Deray, « La Piscine » explore les complexités des relations amoureuses. Ce drame psychologique, porté à l’écran par Alain Delon mais aussi Romy Schneider, Jane Birkin et Maurice Monet, met un scène un couple profitant de vacances dans un cadre idyllique, et dont la quiétude est perturbée par deux autres protagonistes dont l’arrivée révèle des désirs cachés et des rivalités latentes. Un grand classique du cinéma français.

Monsieur Klein (1976)

Dans ce film dramatique franco-italien de Joseph Losey, Alain Delon incarne un personnage pris dans les tourments de l’occupation nazie en France. L’histoire se déroule à Paris, en 1942. Robert Klein, marchand d’art alsacien, découvre l’existence d’un homonyme juif qui utilise son nom. Il tente alors de le retrouver, attirant la suspicion des autorités et cherchant à prouver qu’il n’est pas juif lui-même. Un rôle profond et une performance remarquable dans une mise en scène qui l’est tout autant, dans un film qui explore les thèmes de l’identité, de la persécution et de l’indifférence.