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Cinéma français : de nouveaux financements en échange d’une nouvelle chronologie

Canal + et les représentants du cinéma français viennent de signer un accord permettant à la filiale du groupe Vivendi de rapprocher sa fenêtre de diffusion des films à 6 mois en contrepartie d’un financement du cinéma d’environ 190 millions d’euros par an sur 3 ans, bouleversant ainsi la chronologie des médias.

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Netflix

« 190 millions d'euros par an pour le financement du cinéma français et européen. ». C’est la somme que s’engage à verser Canal + pour les 3 prochaines années, explique Damien d’Houdain, directeur de participations chez Bpifrance. Jusqu'à présent, sa contribution s’élevait à 160 millions d’euros par an. En échange, la filiale du groupe Vivendi bénéficiera d'une fenêtre de diffusion d'un film 6 mois après sa sortie en salles, alors que la version actuelle de la chronologie des médias prévoit un délai de 8 mois. La chaine cryptée obtient par ailleurs une exclusivité de 9 mois sur les films diffusés.

Cet accord signé devrait également impacter les chaines gratuites. et les contraindre à ne proposer que 10 nouveaux films en simultané sur leurs différents canaux de replay. Une décision contestée par TF1, qui négocie également de son côté pour conserver l’exclusivité de ses fenêtres de diffusion (à 22 mois) par rapport aux plateformes en contrepartie du maintien de son financement à la filière.

80 millions d’euros supplémentaires pour l'audiovisuel

Au-delà de ces financements renégociés par les chaînes historiques, « la filière française de production de cinéma va bénéficier d’une contribution supplémentaire de 80 millions d’euros », explique Damien d’Houdain. Cette augmentation est due à un décret paru au journal officiel obligeant les plateformes de vidéo à la demande (Netflix, Amazon, Disney+, …) à contribuer à la création à hauteur de 20 % de leur chiffre d’affaires dont 80 % pour la production audiovisuelle et 20 % pour le cinéma. «Les sites de vidéos à la demande devront proposer une part significative d’œuvres francophones et d’œuvres européennes. », détaille le site du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA).
Une décision acceptée par les différentes plateformes qui tentent de négocier un raccourcissement du délai de leurs droits de diffusion des films en France à 12 ou 15 mois (contre 36 aujourd’hui). Une nouvelle chronologie des médias plus adaptée aux nouvelles manières de consommer les contenus audiovisuels.

 

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