Julia Gragnon : « La récompense est de voir les gens heureux ! »
La disparition de Jane Birkin, le 16 juillet dernier, a intensifié le phénomène : pas une journée, en effet, sans que défilent, sur nos écrans de téléphone, l’une de ces photos « vintage » au glamour puissant à la gloire des légendes du siècle dernier. Rencontrée quelques jours avant la disparition de l’icône française, la jeune fondatrice de la Galerie de l’instant, experte en photographie de célébrités des années 60 à 80, évoque l’authenticité de ces clichés vintage qui nous fascinent.
Julia Gragnon a fondé l’une des galeries les plus singulières et attachantes du Paris de la photographie. Ouverte en 2008 dans le Marais, désormais installée aussi à Nice, la Galerie de l’Instant est devenue l’une des adresses incontournables de ceux qui aiment les belles images de célébrités. Pas n’importe qui s’affiche sur ses murs, comme le montre l’exposition en cours, « Catherine Deneuve : rive droit rive gauche », ouverte jusqu’au 1er octobre (également à l’hôtel Lutétia).
Depuis presque 20 ans, au 46 de la rue de Poitou, Julie Gragnon, dénicheuse de talent, dévoile la photographie qu’elle aime : celle des grands photographes du siècle dernier et des séries mythiques ayant contribué, des années 60 à la décennie 80, à la naissance de nos légendes préférées, de Steve McQueen aux Rolling Stones, de Romy Schneider à Madonna. Fascinée très jeune par la beauté des corps (une mère danseuse étoile) et par la magie de l’objectif (un père photographe à Paris Match), celle qui incarne définitivement une certaine idée de la photographie, toujours à l’affut de clichés rares, le plus souvent vintage, évoquant toujours un destin, nous reçoit dans son antre afin d’évoquer le métier qu’elle exerce, à l’ancienne, avec passion.
Plus sur la galerie lagaleriedelinstant.com
Serge Gainsbourg et Jane Birkin, Oxford, 1969 (©ANDREW BIRKIN – LA GALERIE DE L’INSTANT)