Les JOP de Paris 2024 sont aussi le rayonnement de la création française
Lors de la dernière édition de We Are French Touch (WAFT), le principal événement BtoB des industries culturelles et créatives (ICC) françaises, la chorégraphe, danseuse et directrice en charge de la culture aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 Dominique Hervieu s’est exprimée sur les liens fermes qui unissent les Jeux aux arts, et sur l’opportunité de rayonnement de la création française lors de ces 33e olympiades.
En novembre dernier, lors de We Are French Touch, Dominique Hervieu commençait son intervention en déclarant que « l’histoire des Jeux olympiques et des artistes est une longue histoire, profonde et très riche ». Si, ces prochaines semaines, les JOP seront évidemment l’occasion d’admirer et de célébrer les valeurs du sport et la performance sportive, on assiste aussi au déroulement d’une splendide Olympiade culturelle, menée de front par l’ensemble des ICC françaises depuis plusieurs mois et dans un élan qui se poursuit.
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Les origines lointaines du lien entre jeux Olympiques et artistes
Au micro sur la scène Plein Cadre, Dominique Hervieu souligne que l’intrication entre les jeux Olympiques et les artistes a commencé en Grèce, à Olympie, où des concours sportifs étaient déjà organisés il y a 3 000 ans, avant de prendre petit à petit la forme que nous connaissons de nos jours. Selon l’intéressée, « dès ce moment de l’Antiquité on recherchait l’équilibre entre le sport et les arts, entre l’athlète et l’homme de culture. C’est la fusion entre le corps et l’esprit, le beau et le bon, l’esthétisme et la mise en jeu de son corps, qui fait cet être parfait ». Les valeurs et les aspirations du sport et des arts ont toujours été étroitement liées, les athlètes ont toujours inspiré les artistes, et inversement.
La place de la culture et des arts dans l’invention des Jeux modernes
Dominique Hervieu poursuit en se remémorant Pierre de Coubertin, fondateur des jeux Olympiques modernes dont la première édition a lieu en 1896, et sa volonté de préserver la place des arts et de la culture au sein du rendez-vous sportif. L’ancien président du Comité international olympique a l’idée du Pentathlon des Muses : « à côté des épreuves sportives, il y avait des épreuves artistiques, la sculpture, la peinture, la littérature, la musique et l’architecture », détaille la responsable de l’Olympiade culturelle. Ces compétitions parallèles ont lieu de 1912 à 1948. Pour Dominique Hervieu, même si le Pentathlon des Muses n’existe plus, les jeux Olympiques d’aujourd’hui s’appuient encore sur cet héritage très riche, qui implique la présence des arts au sein de l’événement : « l’Olympiade culturelle que je dirige hérite de ce désir d’avoir un événement sportif qui s’amplifie, se complexifie, s’enrichit de la présence des artistes », affirme-t-elle.
Paris 2024, événement sportif essentiel, rendez-vous culturel incontournable
Un terreau fertile pour une programmation culturelle et artistique pluridisciplinaire liée à Paris 2024, dans laquelle personne n’est en reste : pour Dominique Hervieu, les jeux Olympiques sont une opportunité de montrer au monde entier la richesse et la diversité de la création française, de la bande dessinée à l’opéra en passant par le design. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’entre l’intervention de la directrice en novembre dernier et le bilan provisoire que l’on peut dresser aujourd’hui, ce terreau a permis à des initiatives mémorables de prendre racine. Dans toutes les disciplines et univers, des synergies se sont créées, des talents se sont exprimés, la créativité française a donné le tempo, et cela va se poursuivre ces prochaines semaines, comme un grand passage de relais. L’intéressée évoque les expositions mettant le sport à l'honneur et les collaborations avec le musée du Louvre, le Centre Pompidou, le musée du Quai Branly – Jacques Chirac, le musée d’Orsay… et les exemples fusent dans tous les secteurs des industries culturelles et créatives. Citons, de manière non exhaustive, le design de la torche olympique par Mathieu Lehanneur, la Grande Dictée des Jeux sur le Champ-de-Mars par Augustin Trapenard et Rachid Santaki, le seul en scène du champion de biathlon Martin Fourcade, le spectacle de danse Apache à l’Opéra Garnier par le chorégraphe Saïdo Lehlouh, le feu d’artifice célébrant les Jeux créé par le Groupe F, la réalisation des tenues de la délégation française par la maison Berluti, la cérémonie d’ouverture avec le metteur en scène Thomas Jolly aux commandes… le sport s’empare des arts, fait rayonner la création française aux yeux du monde et suit un principe, qu’établit Dominique Hervieu : « créer un dialogue entre les sports et les valeurs olympiques et paralympiques que sont l’amitié, le partage, l’excellence, l’inclusion, dans leur dimension universelle, pour faire se rejoindre des mondes qui n’ont pas toujours l’habitude de se rencontrer ».
205 pays, une capitale, un superbe rayonnement culturel et de belles chances de médailles : le temps de l’excellence et de la liberté de création, du dépassement de soi et de la découverte d’autres sensibilités. La French Touch vous souhaite de beaux jeux Olympiques !