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Pierre Rioufol : « À l’époque, je m’amusais à transposer les designs de mes vestes sur des toiles »

Styliste, joaillier, rocker ou encore peintre… l’artiste parisien Pierre Rioufol nous a accueillis dans son appartement/atelier du neuvième arrondissement de Paris. Pour la French Touch, il revient sur sa démarche artistique.

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Pierre Rioufol

C’est rue du Faubourg Montmartre, à Paris, au cœur du neuvième arrondissement, que Pierre Rioufol a installé son atelier. Vestes, tableaux, bijoux, tapis, poignées de porte… ici tout est assorti, et nous donne comme l’impression de déambuler dans la tête de ce dernier.

https://youtu.be/Mz12jE8ouvo

Transformer les vestes en tableaux

Proche de la scène musicale française, de groupes comme La Femme ou Papooz, c’est d’abord avec ses blousons que Pierre Rioufol s’est fait connaître. Représentant des paysages faits d’aplats de cuir colorés, c’est avec la volonté de transformer les blousons en véritables tableaux que le créateur a défini son style. « À l’époque, je m’amusais même à transposer les designs de mes vestes sur des toiles » se rappelle-t-il. « Un des plus anciens que j’ai fait, c’est ce blouson en cuir naturel que j’ai tatoué à la main. C’est celui que portait Lana Del Rey pour Nylon (magazine lifestyle, ndlr), il est en basane, donc il « bronze » au soleil », nous raconte le créateur. Aujourd’hui, ses vestes se sont fait une place au soleil à tel point qu’on les retrouve sur les deux dernières tournées de Matthieu Chédid « L’être infini » et « Rêvalité ».

Des bagues faites dans le 9e arrondissement

« La bijouterie, c’est de la plomberie en petit », s’amuse le parisien qui a su faire de la joaillerie son activité principale. Représentant des têtes de robots stylisés, ses bagues se sont rapidement démarquées par leur singularité. Utilisant aussi bien des améthystes, des grenats ou des citrines, Pierre Rioufol combine les couleurs pour « donner des aptitudes différentes à ses créations ».  Ses collections sont réalisées en circuit ultra-court, dans le quartier Lafayette pour l’essentiel. « Le fondeur est au coin de la rue, le sertisseur un peu plus haut, et les pierres généralement je vais les chercher dans le marais », précise-t-il.

 « J’aime peindre des paysages très profonds dans un style flou »

Au fond de l’appartement, on retrouve l’atelier du peintre. Parmi les différentes œuvres, on retrouve des représentations de rues illuminées ou de feux d’artifices. La toile en cours de réalisation fait figurer le canal Saint-Martin de nuit. « Dans ces environnements très sombres à Paris, il y a toujours une petite aube au loin. C’est souvent les réverbères », explique Pierre Rioufol, qui ajoute à propos de ses inspirations fétiches « Moi ce que j’aime, c’est peindre des paysages très profonds dans un style flou ». Pour l’artiste, qui donne, parmi toutes ses activités, une grande place à la peinture, l’intérêt de la pratique réside dans la touche personnelle qu’on peut ajouter au résultat final. « Contrairement à la photo qui attrape une image, là on peut la composer », conclut-il.

Pour les semaines à venir, Pierre Rioufol devra pourtant songer à ranger ses pinceaux au profit d’une autre de ses grandes passions : la musique. Le 1er avril dernier, il a sorti avec Poudre noire (duo qu’il forme avec Antoine Clément Bollée) son premier album « LE CANON », qu’il entend bien faire vivre sur scène tout au long de l’été. Affaire à suivre.

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